Collège Chateaucoin

Collège – Bauge En Anjou

Anjou
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Par une matinée brumeuse et calme, où seuls retentissent au loin les cris des oiseaux encore inconnus à nos oreilles, nous descendons du bus et rejoignons nos intervenants pour une matinée de découverte en pleine nature… Le marais nous ouvre ses portes sur des parcelles ordinairement protégées du public. Nous avons de la chance et devons faire très attention à tout ce qui nous entoure…

Très rapidement les classes se séparent et rejoignent chacune leur atelier bien défini, pour une durée limitée, en ayant pour objectifs d’écouter les bruits, regarder le paysage, observer les espèces et comprendre le rôle de l’humain dans un écosystème.

A la découverte de la haie…

Ainsi, l’un des groupes s’occupe d’apprendre à dessiner la haie, la vraie. D’ailleurs, nous sommes un peu surpris d’apprendre qu’une haie est constituée de plusieurs strates :

  • Arborée, comme le frêne, le chêne, l’érable champêtre…
  • Arbustive, par exemple l’églantier, les ronces, l’aubépine (pouvant d’ailleurs être utilisée comme sauce tomate, en gelée ou en farine !)
  • Herbacée avec le fragon petit houx, le plantain, le pissenlit, les fougères, les trèfles…
  • Muscinale où les mousses et les lichens poussent.

Après la lecture de la haie, nous avons compris tout ses intérêts (pour les humains, pour les autres espèces, pour protéger le sol…) et nous gardons en tête qu’il est important de les maintenir pour favoriser la biodiversité et surtout protéger les espaces et les reliefs.

En plein chantier !

Qui dit Marais, dit arbre « têtard », souvent un frêne d’ailleurs. Ces arbres, initialement taillés pour récupérer du bois de chauffage, sont bien souvent plantés de part et d’autre d’un cours d’eau. Les coupes ne cicatrisent pas et forment des renflements qui donnent cet aspect de tête de têtard, d’où son appellation. De plus, les racines de ces arbres poussent horizontalement, ce qui limite l’érosion des berges d’une rivière ou d’un canal.

Pour délimiter une culture, les arbres sont coupés à 1m de haut, pour une parcelle d’élevage, ils sont coupés à 2 m. Et oui, les vaches sont herbivores, ça limite ainsi les « dégâts »… Rien qu’en regardant le relief d’une parcelle, nous pouvons en déduire son histoire !!

Mais que deviennent ces bois ?

Nos apprentis naturalistes ont mis les mains dans les gants, ont pris les coupes branches, « de l’huile de coude » et hop ! C’est parti pour rapporter le bois, trier ce qui part au broyage pour du paillage ou à la découpe pour permettre le chauffage (comme L’îlébulle, la piscine de la Flèche par exemple) !

Puzzle des milieux : un voyage au cœur du passé

Nous voilà sur l’une des activités permettant à chacun et chacune d’apprécier la nature d’un milieu, d’en connaitre son histoire et d’apprendre à découvrir les espèces qui y vivent. L’importance des canaux pour l’irrigation, la faune/flore aquatique et les arbres têtards grandement utile pour de micro-écosystèmes ! Nous avons entendu la Bouscarle de Cetti chanter ainsi que le râle d’eau, nous avons vu des hérons cendrés, des aigrettes, des corneilles noires…

 

Nous avons ainsi déambulé dans des milieux différents, un peu comme si nous remontions le temps d’une parcelle à l’autre…

Voici un petit jeu regroupant nos belles découvertes…et quelques photos pour accompagner cette chronologie.

https://learningapps.org/watch?v=pajx5wkg223

De retour à la réalité au collège, nous sommes impatients de retrouver ces terres, pour de nouvelles découvertes lors d’une saison prochaine.

A très vite !